Angela Merkel n'avait plus eu recours à sa phrase fétiche depuis plusieurs semaines. Lundi, elle l'a répétée à trois reprises : « Si l'euro échoue, l'Europe échoue » a-t-elle dit. D'abord devant 600 invités réunis lundi matin à l'occasion des 70 ans de la CDU, puis lors de la conférence tenue dans l'après-midi aux côtés de Sigmar Gabriel (président du parti social-démocrate) à l'issue d'une réunion de crise tenue avec les dirigeants de la majorité mais aussi de l'opposition.
Les deux dirigeants ont tenu à mettre les Grecs en garde, tout en prenant soin de ne pas insulter l'avenir. La mise en garde : le référendum de dimanche est décisif pour le maintien de la Grèce dans la zone euro. Sigmar Gabriel, le vice-chancelier, a même été plus clair qu'Angela Merkel. Selon lui, la question posée est « oui ou non au maintien dans la zone euro ». Une formule qu'Angela Merkel, qui connaît la sensibilité des Grecs - un peuple qu'elle a qualifié de « fier » - a pris soin de ne pas employer.
« Solidarité et efforts vont de pair »
L'avenir : quelle que soit l'issue du référendum, les responsables européens sont prêts à « négocier »....