Julien Barlan est économiste et contirbuteur pour la Fondapol et Trop libre.
La tragédie économique grecque pourrait connaitre un dénouement prochain, qui pourrait se solder, comme au théâtre, dans des conditions dramatiques. La Grèce est dans une situation terrible, avec un ratio dette sur PIB de 180%, le troisième plus élevé au monde après le Japon et le Zimbabwe. Il parait aujourd'hui évident que compte tenu de la situation financière du pays, ce dernier ne pourra honorer ses créances, même partiellement, sans aide extérieure. Pour autant, tout prolongement de la solidarité européenne, ou même effacement de la dette, sans réformer en profondeur l'économie grecque ne ferait que repousser le problème: la Grèce s'est mise dans cette situation et si rien ne change elle s'y retrouvera de nouveau. Se contenter de dire qu'un effacement de la dette serait la panacée et la clé de la prospérité est ainsi réducteur et tout à fait inexact. Il est évident que le statu quo en matière de collecte fiscale et de gestion des comptes publics, même avec une restructuration totale de la dette, ne serait pas une amélioration économique.
En cas de non remboursement des 1,5...