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Grèce : le coup de poker de trop d'Alexis Tsipras

Published in Les Echos on
Le Premier ministre Alexis Tsipras dimanche devant le Parlement grec - AFP/ ANGELOS TZORTZINIS


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Le Premier ministre Alexis Tsipras dimanche devant le Parlement grec - AFP/ ANGELOS TZORTZINIS

ANALYSE Dans la zone euro, un Etat ne peut pas user d'un chantage aussi grossier contre dix-huit autres Etats tout aussi légitimes que lui.

Beaucoup de beaux esprits, depuis deux jours, se félicitent de l'annonce faite par le premier ministre grec, dans la nuit de vendredi à samedi, d'un référendum sur les dernières propositions des Européens . Certains y voient un salutaire et légitime appel au peuple, qui permettra à ce dernier de dire « non » aux exigences, bien sûr « inacceptables », des créanciers d'Athènes.

Après tout, entend-on, David Cameron n'hésite pas non plus à se livrer à un chantage au Brexit pour obtenir de nouvelles conditions à l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union et un référendum est programmé. En France, le scrutin de 2005, qui a vu les électeurs rejeter le Traité défendu par les « élites », est également cité en exemple. D'autres voix, sur un autre registre, sont prêtes à crier au génie d'Alexis Tsipras et saluent son coup politique.

En invitant lui-même les Grecs à voter « non » le 5 juillet, il rassemble Syriza derrière lui et mettrait les autres Européens au pied du mur parce que ce sont eux qui devront prendre les...

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