Autant, en 2011 et 2012, les banques européennes vivaient dans la hantise d'un « Grexit », autant cette fois-ci, elles observent avec un détachement relatif les négociations de la dernière chance entre Athènes et ses créanciers.
De fait, la renégociation en 2012 de la dette grecque détenue par des banques et autres opérateurs privés, qui a privé ceux-ci de 50 à 75 % de leur créance, a réduit leur exposition.
« Cela concerne la Grèce, c'est tout », tranche un dirigeant d'une grande banque française. « Nous nous sentons prêts. Nos plans d'urgence sont en place depuis la dernière crise grecque », poursuit un responsable des marchés.
Alors, sereins, les dirigeants des établissements financiers ? « Pas complètement, nous craignons toujours les effets collatéraux auxquels nous n'avons pas pens?, ajoute ce responsable.
« L'impact direct est minimal », souligne Frédéric Ponzo, associé du cabinet de consultants londonien Greyspark.
Mais sur fond de grande volatilité des marchés, le spectre de ventes en chaîne ne peut être écarté.