des Gracques
La Grèce a rejoint la Zambie, et demain le Zimbabwe, au ban des très rares nations qui ont remboursé avec retard le Fonds monétaire international (FMI) ou qui lui ont fait défaut.
Contrairement aux dires de la gauche radicale, l'euro n'a pas « asservi » les Grecs : il leur a permis pendant quinze ans de s'endetter à des taux aussi bas que les Allemands. Mais ils ont gaspillé cette chance. Plutôt que moderniser et investir, ils ont distribué prébendes et revenus, entraînant des déficits budgétaires et des paiements inconnus dans l'histoire en temps de paix (de 10 à 20 % du PIB). Les marchés ont été punis d'avoir financé cette fuite en avant : ils ont dû revendre leurs créances au secteur public avec 50 % de perte. Les contribuables européens ont alors payé deux fois : pour sauver leurs banques, en reprenant ces créances ; mais aussi avec de l'argent frais, pour financer la Grèce le temps qu'elle ajuste ses dépenses à ses recettes.
Les comptes étaient en train de s'équilibrer et la croissance de repartir, quand les Grecs ont élu Syriza, avec le mandat d'augmenter les revenus et de revenir aux déficits en les faisant payer par les Européens. Ils...