Désormais, tout se passe comme si les créanciers de la Grèce jouaient une nouvelle partie : celle qui se jouera après le défaut d'Athènes vis-à-vis de ses engagements envers le FMI. Dimanche 14 juin, il n'y a eu aucune discussion. Selon des sources grecques proches du gouvernement, les négociateurs grecs se sont retrouvés à Bruxelles face à une équipe de technicien « n'ayant aucun mandat pour négocier. » Et de fait, durant ce court rendez-vous de 45 minutes, toutes les nouvelles concessions grecques et non des moindres (notamment l'acceptation de l'objectif d'excédent primaire de 1 % du PIB pour cette année) ont été repoussées. Les exigences - toutes les exigences - des créanciers étaient à accepter en bloc. Ou à refuser. Autrement dit, les créanciers ne cherchent plus réellement à trouver un accord. Ils jouent désormais le coup d'après, celui qui suivra le défaut du 30 juin.
Stratégie européenne pour l'après-défaut
Leur stratégie a été en partie révélée par un article de la Süddeutsche Zeitung (SZ) de ce mardi. Ce dernier dévoile la stratégie mise au point par les dirigeants de l'Eurozone après le défaut. Selon la SZ, les chefs de gouvernement se...