Avec le report de l'échéance du FMI à la fin du mois de juin et le blocage des positions entre créanciers et gouvernement grec réapparaît la perspective de nouvelles élections. Ce vendredi 5 juin, le ministre délégué à la Sécurité sociale, Dimitris Stratoulis, a indiqué qu'en cas d'échec des discussions avec les créanciers, des élections anticipées pourraient être convoquées. Ce ministre est réputé être un « dur » de Syriza. Mais ces élections anticipées sont désormais de plus en plus évoquées par les observateurs internationaux comme une « option » pour résoudre la crise. Reste à répondre à ces deux questions : comment peuvent survenir ces élections et à quoi serviront-elles ?
Le respect du mandat populaire
Le gouvernement Tsipras se considère comme dépositaire d'un mandat populaire qui vise à changer le cours de la politique économique tout en demeurant dans la zone euro. Son ambition est donc d'obtenir un assouplissement des mesures d'austérité et des conditions fixées par les créanciers pour « rééquilibrer » la politique économique en assurant un développement de la demande interne. La proposition des créanciers transmise mercredi à Athènes ruine...