Plusieurs mois de négociations entre notre gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI), l'Union européenne (UE) et la Banque centrale européenne (BCE) n'ont guère débouché sur des progrès. Une des raisons de cet échec: on se concentre trop sur le court terme, sur les conditions de la prochaine injection de liquidités et pas assez sur une stratégie visant un redressement et un développement durable de la Grèce. Si nous voulons sortir de l'impasse actuelle, nous devons envisager une économie grecque en bonne santé.
Un redressement durable nécessite des réformes globales pour libérer le potentiel considérable du pays en supprimant les goulots d'étranglement dans plusieurs domaines : l'investissement productif, la fourniture de crédit, l'innovation, la concurrence, la sécurité sociale, l'administration publique, le système judiciaire, le marché du travail, la production culturelle et, enfin et surtout, la gouvernance démocratique.
Mobiliser les actifs qui restent dans les mains de l'État
Sept années de politique de déflation, d' austérité, ont décimé l'investissement privé et public et forcé les banques anxieuses et fragiles à cesser de prêter....