Encore une fois, Alexis Tsipras, le premier ministre hellénique a effectué un mouvement tactique plutôt réussi. En remaniant l'équipe de négociations avec les créanciers, et éloignant Yanis Varoufakis de ces discussions, il a ôté à la partie adverse un de ses arguments pour bloquer les discussions. Jusqu'ici, les ministres de l'Eurogroupe se plaignait des manières du ministre. Jeudi à Riga, ils ont prétendu qu'il était superficiel et qu'il faisait perdre du temps aux négociations ? Fort bien, Alexis Tsipras leur sacrifie l'homme. Mais ne bouge pas sur le fond. Les membres de l'Eurogroupe n'auront plus à parler à Yanis Varoufakis, mais la partie grecque n'entend pas revenir sur son refus des mesures austéritaires : Athènes n'accepte toujours ni réforme du marché du travail, ni privatisations irréfléchies, ni réforme du système de retraites.
Ôter l'excuse Varoufakis
Sauf que, désormais, les créanciers de la Grèce n'ont plus guère « l'excuse Varoufakis » pour bloquer les discussions. Lors de l'ouverture de nouvelles discussions demain jeudi 30 avril à Bruxelles, il va leur falloir faire face à leur responsabilité et assumer leur refus du compromis et, partant, le...