Avec son PIB de 250 milliards de dollars, la Grèce pèse moins de 0,3 % de l'économie mondiale. Mais ce grain de sable a été le grain de sel qui a donné tout son goût aux «réunions de printemps» du FMI et de la Banque mondiale, vendredi et samedi. Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec - plus râblé que sur les magazines people, pour ses homologues le découvrant de visu - en a été la star.
Christine Lagarde, Mario Draghi, Jack Lew, le secrétaire au Trésor américain, l'ont reçu en tête à tête. Ce fut pour s'entendre dire par la patronne du FMI qu'il devait impérativement honorer les remboursements, un milliard d'euros dès mai. «Un délai de paiement équivaudrait à un financement supplémentaire de fait et le FMI n'en a jamais accordé depuis trente ans», s'est-elle justifiée.
Le président de la BCE s'est montré tout aussi ferme: «Il faut beaucoup plus de travail et c'est urgent», a-t-il lancé, s'adressant directement au premier ministre Alexis Tsipras. «Nous devons avoir un programme complet et chiffré sur l'impact des réformes», a précisé Draghi.
Si le FMI est obligé de respecter son propre règlement - une absence de remboursement reviendrait à faire...