Le gouvernement grec joue-t-il avec le feu ? La question mérite d'être posée alors que la nouvelle majorité élue le 25 janvier a lancé plusieurs initiatives ces derniers jours : l'évaluation de la « dette de guerre » allemande, la mise en place d'une commission d'évaluation de la dette et la mise en place d'une commission parlementaire sur les conditions du « sauvetage » de 2010.
Une absurdité risquée ?
En Europe, c'est surtout la première question qui provoque des cris d'orfraies, surtout après que le vice-ministre aux Finances, Dimitris Mardas, a estimé à 279 milliards d'euros ce que devrait l'Allemagne à la Grèce. Le vice-chancelier social-démocrate allemand Sigmar Gabriel a jugé cette demande « stupide. » Comment, a priori, ne pas lui donner raison ? La somme est considérable et il est certain que l'Allemagne ne versera jamais à la Grèce un tel montant. On sait aussi que seule la Grèce demande le versement de telles indemnités, alors que les autres pays victimes du nazisme se taisent.
On peut s'arrêter à cette stupidité. Et estimer donc que la Grèce joue là un jeu dangereux. Le quotidien Le Monde estime ainsi qu'Athènes prend trois risques. Le...