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La progressivité inversée des hausses d'impôts, l'autre drame des Grecs

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L'austérité grecque a créé une véritable situation d'urgence humanitaire à laquelle Bruxelles semble rester sourd.
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L'austérité grecque a créé une véritable situation d'urgence humanitaire à laquelle Bruxelles semble rester sourd. (Crédits : Reuters)

La progressivité de l'impôt est un principe fondamental des sociétés contemporaines, dans un souci de justice sociale et de redistribution des richesses. Acculée, la Grèce semble avoir dérogé à cette règle en imposant la population tout azimuts afin de restaurer les caisses de l'Etat, qui restent, pour l'heure encore, désespérément vides.

Les pauvres, première cible du fisc?

Une étude de l'institut Hans Böckler a établi que les hausses d'impôts appliquées dans la péninsule hellénique depuis le début de la crise ont augmenté de 337% pour les pauvres tandis qu'elles n'ont augmenté que de 9% pour les plus riches. Cette étude a été rendue publique jeudi 19 mars à Berlin par deux chercheurs grecs, Tassos Giannitsis et Stavros Zografakis.

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Les données livrées par les deux chercheurs vont plus loin encore. D'après cette étude, le revenu moyen avant impôt est passé de 23.100 euros en 2008, soit avant la crise, à 17.900 euros en 2012, soit une baisse de 23%. Sur les inégalités, le constat est pire encore. Les 10% les plus pauvres ont perdu 86% de...

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