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La crise grecque à travers la guerre des petites phrases

Publié dans Le Figaro le
Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, maîtrise l'art de la rhétorique et n'hésite pas à s'en servir à chacune de ses apparitions (Crédit: Louisa GOULIAMAKI/AFP) Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP


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Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, maîtrise l'art de la rhétorique et n'hésite pas à s'en servir à chacune de ses apparitions (Crédit: Louisa GOULIAMAKI/AFP) Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP

Grèce 2 - Allemagne 2

Au lendemain d'une séance de négociations écourtée par le départ tonitruant du ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, Der Spiegel décoche la première frappe verbale. «Souvent, des révolutionnaires ivres de leur force se perdent dans des illusions et tombent dans l'égoïsme», analyse le journal allemand. Quelques jours plus tard, Yanis Varoufakis se fend d'une réplique quelque peu dramatique, estimant dans une interview accordée à La Tribune, que «si l'Europe et Berlin pensent avoir le droit moral de nous asphyxier, de nous tuer, je pense que nous devons être prêts à les laisser faire».

Le deuxième round a lieu début février. Les ministres grec et allemand des Finances se rencontrent à Berlin pour parler de l'avenir de la zone euro. Pour Wolfgang Schäuble, le résultat est sans appel: «Nous sommes tombés d'accord sur le fait que nous ne sommes pas d'accord», déclarera-t-il à l'issue de leur entretien. Réplique immédiate de son homologue grec, qui illustre l'ampleur du fossé qui sépare les deux pays: «Nous ne sommes même pas tombés d'accord sur le fait de ne pas être d'accord».

Grèce 1 - Espagne/Portugal 3...

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