De notre correspondant à Bruxelles,
Leçon de démocratie. Jeroen Dijsselbloem, patron de la zone euro, s'est lancé mardi dans une sortie politique plutôt rare pour démontrer le caractère démocratique de l'Eurogroupe, mis en cause par les Grecs et par les radicaux européens, depuis le début d'une nouvelle crise financière à Athènes.
La victoire de l'Extrême-gauche, le 25 janvier à Athènes, «est un signal politique clair, a reconnu le responsable européen. Mais à l'Eurogroupe, nous avons le mandat de dix-neuf électorats nationaux. Chacun des dix-neuf ministres doit aller s'expliquer devant chaque parlement national. Vous vous fourvoyez complètement si vous croyez qu'une seule élection nationale peut changer le tableau pour l'ensemble des dix-neuf pays. C'est une étrange conception de la démocratie.»
Le ministre néerlandais, soumis à un feu roulant de critiques au Parlement européen, a aussi réglé ses comptes, sans le nommer, avec le gouvernement Tsipras et sa défiance politique initiale. «Les vraies questions sont ailleurs. Combien de promesses électorales (lancées à Athènes, NDLR) étaient réalistes ou prononcées de bonne foi? Le problème venait-il de...