Un mois jour pour jour après son élection, Alexis Tsipras est doublement sous pression. Le premier ministre grec est pris en étau entre les exigences de l'Eurogroupe et la grogne de l'aile gauche de son parti. Si les Européens laissent au gouvernement grec le choix des réformes à engager, ils sont intransigeants sur les chiffres, et la crédibilité du programme de mesures. Avant de transmettre sa liste à l'Eurogroupe, pour validation ce mardi, Alexis Tsipras devait convaincre les «institutions», c'est-à-dire la Commission européenne, la BCE et le FMI. La liste a finalement été transmise ce mardi matin.
Entre dimanche et lundi, Bruxelles a fait refaire plusieurs fois sa copie à Athènes. La Commission européenne demande des réformes «ambitieuses tout en étant réalistes sur le plan financier», selon Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques. La copie finale devait être paraphée et réexpédiée par le premier ministre grec, ce mardi, avant l'Eurogroupe.
En coulisses, les tractations sont difficiles. Les «institutions» - nouveau nom de la troïka - prennent en compte, en amont, les réticences des pays les plus durs à l'égard de la Grèce (Allemagne,...