De notre correspondant à Bruxelles
Yanis Varoufakis, le pugnace ministre chauve qui a séduit la foule d'Athènes, est entré dans la fosse aux lions, mercredi soir à Bruxelles. Mais de l'Allemagne à la BCE, en passant par le FMI et le fonds de secours européen, il semblait improbable que les grands fauves de l'Eurogroupe se laissent attendrir par ses arguments, ou même lui donnent beaucoup plus de temps.
Le ministre des Finances a quitté la Grèce armé de toute sa défiance, mais sans plan arrêté. «Nous ne cherchons pas l'affrontement et ferons ce qu'il faut pour l'éviter, a-t-il lancé depuis le parlement grec. Mais exclure le choc par avance serait montrer que nous n'avons pas la foi de négocier dur». C'est à Alexis Tsipras lui-même, confirmé dans la nuit par un vote de confiance, qu'il est revenu de fixer le mandat: ni retour en arrière, ni crédits européens au prix de ce qu'il appelle la «cruelle» austérité. Sous les applaudissements, le chef du gouvernement martèle: «Nous ne discuterons jamais l'extension du plan de sauvetage européen, parce qu'il a déjà échoué».
Tous les signes portent au raidissement
C'est maigre, assez négatif et laisse peu d...