La tournée européenne du nouveau gouvernement grec se poursuit à un rythme frénétique, pour tenter de renégocier l'énorme dette du pays avec ses principaux créanciers (BCE, Union européenne, FMI).
A Rome, mardi 3 février, ils se sont donnés du « Matteo » et du « Alexis ». A 40 ans l'un comme l'autre, la conférence de presse qu'ont donnée le premier ministre grec, Alexis Tsipras, et Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, leur a permis d'afficher leur complicité générationnelle, même si l'Italie reste le troisième créancier de la Grèce avec une exposition de 40 milliards d'euros. « Notre génération est celle de personnes qui n'ont pas trouvé de travail ou qui l'ont perdu », a rappelé M. Renzi. « Nous avons en commun le désir de restituer tout son sens à la politique », a relancé Alexis Tsipras.
Matteo Renzi a voulu voir dans la victoire de son hôte un parallèle avec la sienne lors des élections européennes de mai 2014, assurant qu'elles étaient l'illustration de la « victoire de l'espérance sur la peur ». « Alexis » a accepté le cadeau d'une cravate « made in Italy » à porter « le jour où la Grèce sera sortie de la crise »<...