En surface, ils sont d'accord. « La France doit jouer un rôle de protagoniste pour un changement de politique en Europe », a expliqué Alexis Tsipras. « Le dialogue entre la Grèce et ses partenaires européens doit se dérouler en vue de trouver un accord », a répondu François Hollande. La déclaration commune du président français et du premier ministre grec, mercredi 4 février après midi à l'Elysée à l'issue de leur premier entretien, a parfaitement respecté les formes. Mais ce premier contact n'augure en rien de la suite des événements, et du jeu exact que jouera Paris, dans les prochaines semaines, entre Athènes, Berlin et Bruxelles.
Le chef de l'Etat, qui a rappelé que les règles européennes et les engagements pris devaient être respectés par la Grèce, a préconisé un dialogue « transparent » avec Athènes. Il s'est également affirmé en accord avec M. Tsipras pour que l'Europe évolue vers une politique plus solidaire et tournée vers la croissance. Le premier ministre grec, pour sa part, l'a assuré : « Nous ne sommes pas une menace pour l'Europe. » M. Tsipras a annoncé sa volonté de « mener des réformes en Grèce pour que notre...