«Karambola !» («collusion !»), ont répété mardi les chroniqueurs télé grecs qui ont passé la journée à annoncer «d'une minute à l'autre» la composition du gouvernement de Syriza, la coalition de la gauche radicale qui a remporté le scrutin législatif dimanche. Le suspens aura duré des heures, suggérant une collusion d'intérêts ou de souhaits dans une équipe qui sera vite confrontée à d'importants défis.
Pugnace. Au final : des nominations attendues et quelques surprises au sein d'un gouvernement resserré. Du moins en apparence. Car s'il comprend à peine plus de dix ministères, comme promis, le nombre de secrétaires d'Etat et de ministres délégués est impressionnant. Ce mercredi, pour le premier Conseil des ministres, il y aura donc une quarantaine de personnes autour d'Aléxis Tsípras. Parmi les noms attendus, le nouveau ministre de l'Economie qui, comme l'avait pressenti Libération dès lundi, est Yanis Varoufakis. Un économiste engagé, réputé pour sa maîtrise des mécanismes de la dette en Europe, qui sera un interlocuteur pugnace face à Bruxelles et Berlin. D'autres nominations«confirment la formation d'un...