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Victoire de Syriza : vers l'auto-destruction de la zone euro

Published in Le Figaro on
Crédits photo : Lefteris Pitarakis/AP


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Crédits photo : Lefteris Pitarakis/AP

Coralie Delaume est journaliste. Elle a notamment publié «Europe. Les Etats désunis» (Michalon, 2014). Découvrez ses chroniques sur son blog.

«Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement». Cette phrase de Churchill pourrait presque s'appliquer à l'Union européenne telle qu'issue des traités de Maastricht et Lisbonne tant une succession d'événements récents semble la placer à la croisée des chemins.

En Grèce, avec 36,5 % des suffrages et une possible majorité absolue au Parlement, la victoire de Syriza est sans appel. On a tout entendu au sujet de ce parti. Qu'il était trop ceci, pas assez cela et que, dans un cas comme dans l'autre, il avait tort. Un jour il était dangereusement radical et c'était terrible car il allait ruiner l'Europe. Le lendemain, il n'était finalement que le tenant d'une sociale-démocratie pâlichonne dont la victoire n'aurait pour conséquence que de décevoir les naïfs. Alexis Tsipras a mis beaucoup d'eau dans son vin nous dit-on. Nul n'ignore qu'il désire demeurer dans l'euro. Et puis, même s'il sortait, quelle importance? Aucune contagion n'est plus à craindre. Qu'on se...

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