A l'heure des élections législatives grecques, dimanche 25 janvier, tous les regards sont braqués sur Syriza, la formation de la gauche radicale qui pourrait accéder au pouvoir. Partisan de la fin de l'austérité et d'une restructuration de la dette, son leader Alexis Tsipras menace-t-il le maintien de la Grèce dans la zone euro ? 1. Où en est la Grèce ?
Un déficit qui se réduit. Les chiffres officiels des finances publiques grecques ne sont a première vue guère réjouissants : la dette culmine encore à plus de 170 % du PIB, tandis que le déficit est reparti à la hausse en 2013, à plus de 12 % de la richesse nationale.
Ils masquent toutefois une réalité plus complexe : hors « dépenses exceptionnelles » et soutien au secteur bancaire, le déficit grec s'établissait en 2013 à 2,1 %. Mieux : Athènes dégageait même un excédent primaire de 0,8 % du PIB - c'est à dire qu'en faisant exception du service de la dette, l'administration grecque a collecté plus d'argent qu'elle n'en a dépensé.
Ces résultats ne sont pas suffisants pour la troïka, qui réclame à la Grèce qu'elle prouve sa stabilité budgétaire à l'horizon 2015/2016 avant de déserrer l'étau...