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La Grèce prête à porter au pouvoir la gauche radicale

Published in Le Figaro on
Un meeting de Syriza à Athènes, jeudi dernier.
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Un meeting de Syriza à Athènes, jeudi dernier. Crédits photo : Michael Debets/© Michael Debets/Demotix/Corbis

Les Grecs n'ont plus peur de rien. Ne pas recevoir leur chèque européen, sortir de l'euro, être en faillite? Ces menaces avaient permis à Nouvelle Démocratie d'Antonis Samaras de l'emporter sur Syriza en 2012. Mais cette fois, elles n'ont pas eu de prise sur un peuple au fond du trou. Le chômage dépasse les 25 %, les salaires et les retraites ont été fortement diminués, les aides sociales coupées? «Cela ne peut pas être pire» ; «si Syriza fait déjà la moitié de ce qu'elle dit» ; «on a tout essayé, c'est tout ce qui nous reste»?Voilà ce qu'on entend dans les rues d'Athènes. Un discours oscillant entre espoir et résignation, auquel la gauche radicale a su répondre en proposant une voie si peu raisonnable qu'elle n'avait jamais été tentée.

Dimanche, les Grecs - tous les sondages l'assurent - vont ainsi oser le saut dans l'inconnu. Ils vont quitter le système politique qui régissait leur vie politique depuis la chute de la dictature des Colonels en 1974. La fin de l'alternance entre le Parti socialiste, le Pasok, et la droite, la Nouvelle Démocratie, qui aura duré quarante ans, est programmée. Syriza va devenir le premier parti dans le Parlement monocaméral grec.

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