Najat Vallaud-Belkacem a failli achever l'enseignement des langues anciennes au collège. Sous prétexte de lutte contre les inégalités, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale avait instauré le « latin pour tous », mais à dose homéopathique, ce qui revenait à tuer cette discipline.
Les professeurs de lettres classiques sont dépités, en cette rentrée. Après s'être battus contre Najat Vallaud-Belkacem pour sauver le latin et le grec, ils doutent aujourd'hui de la détermination du ministère, malgré les paroles rassurantes que distille régulièrement Jean-Michel Blanquer.
Spécialiste de René Char, agrégé de lettres classiques, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale, Pascal Charvet est un homme aussi mesuré que lettré.
Des options réintroduites, des assouplissements… Pour la rentrée prochaine, liberté est donnée aux établissements scolaires de détricoter - du moins en partie - la réforme du collège, initiée par l'ancienne ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, et mise en œuvre en septembre 2016.
«Éradiquer les langues anciennes? Allez-vous faire foudre!» Zeus lui-même qui le dit, dans un calendrier parodique des dieux de l'Olympe, imaginé en août par des professeurs?