Ouvert au début de la crise économique, en 2010, le bureau du Fonds monétaire international (FMI), à Athènes, incarnait, aux yeux des Grecs, l'ingérence des créanciers du pays (Union européenne, FMI) dans les politiques économiques des gouvernements successifs.
Cette fois, ça y est. Alors que le bruit courait depuis plusieurs semaines, la Grèce a réussi, mardi 25 juillet, un premier retour sur les marchés dont, à l'exception d'une incursion en 2014, elle était exclue depuis sept ans.
Deux mois après avoir obtenu de ses créanciers un troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros, l'ex-premier ministre Alexis Tsipras remet son mandat en jeu. La population grecque est appelée, ce dimanche, à élire un nouveau gouvernement. Pour la cinquième fois depuis juin 2012.
Fuite des capitaux pendant des mois, hausse des créances douteuses, la recapitalisation des banques grecques, toujours placées sous contrôle des capitaux, devient de plus en plus pressante. Même s'il est difficile d'évaluer les montants, les doutes sont sérieux sur leur solvabilité.