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Constantin XI, vie et mort du dernier empereur byzantin

Publié dans Le Figaro le
Statue en laiton de Constantin XI Paléologue en guerrier, tenant dans sa main une épée. Cette œuvre de Spiros Goggakis a été installée près de la cathédrale d'Athènes en 1990. Sur le mur de marbre derrière la statue, l'aigle bicéphale de l'Empire romain d'Orient est accompagné des mots de Constantin XI refusant de se rendre à Mehmed II. Karafyllidis / Alamy Stock Photo
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Statue en laiton de Constantin XI Paléologue en guerrier, tenant dans sa main une épée. Cette œuvre de Spiros Goggakis a été installée près de la cathédrale d'Athènes en 1990. Sur le mur de marbre derrière la statue, l'aigle bicéphale de l'Empire romain d'Orient est accompagné des mots de Constantin XI refusant de se rendre à Mehmed II. Karafyllidis / Alamy Stock Photo

RÉCIT - Il fut le dernier souverain à la tête de l’Empire byzantin. Sa mort, lors de l’assaut fatal sur Constantinople, le 29 mai 1453, contribua à le transformer en figure mythique.

Cet article est extrait du Figaro Histoire « 1453 : les derniers jours de Constantinople ». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la fin de l'Empire byzantin.

L'Empire romain d'Orient, que nous appelons « byzantin » depuis le XVIe siècle, évoque toujours l'image d'une monarchie non héréditaire, rythmée par des usurpations et des assassinats. Ce fut pourtant le contraire durant les deux derniers siècles de son existence : son territoire s'amenuise et son avenir s'assombrit, mais la légitimité de la dynastie régnante n'est alors presque jamais contestée et tous les empereurs - sauf le dernier - meurent dans leur lit. Certes, le fondateur de la dynastie des Paléologues, Michel VIII, s'était imposé en écartant l'héritier d'une autre famille, mais il avait pu le faire parce qu'il était auréolé du prestige d'avoir, en 1261, repris Constantinople aux Latins qui s'en étaient emparés en 1204 à l'issue de la quatrième croisade. Même les guerres civiles du XIVe siècle…