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La Grèce condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour le refoulement vers la Turquie d’une demandeuse d’asile

Publié dans Le Monde le
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Des migrants tentent d'entrer en Grèce depuis la Turquie, en traversant la rivière Maritsa, près de la frontière, le 1ᵉʳ mars 2020. EMRAH GUREL / AP

La CEDH affirme que les autorités grecques ont recours de manière « systématique » à une pratique contraire au droit international.

Mardi 7 janvier, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d'une somme de 20 000 euros la victime d'un refoulement illégal vers la Turquie. Athènes a toujours démenti avoir recours à cette pratique, contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

Le 4 mai 2019, la ressortissante turque, nommée « A.R.E » dans l'arrêt de la Cour de Strasbourg, est arrêtée dans le village de Nea Vyssa, dans la région grecque de l'Evros, alors qu'elle venait de traverser la frontière avec la Turquie et qu'elle s'apprêtait à rencontrer un avocat pour déposer sa demande d'asile. A.R.E avait été condamnée, quelques mois auparavant, à six ans et trois mois de prison en Turquie pour appartenance à la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen, mort le 22 octobre 2024.

Biens personnels confisqués

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a accusé les gulénistes d'avoir orchestré une tentative de coup d'Etat en 2016. Quelques heures seulement après avoir traversé la frontière, la jeune femme est transportée dans un poste de gardes-frontières grecs, où elle exprime son souhait…