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Chant byzantin: le Mont-Athos revisité par sa face neuve

Publié dans Le Temps le
Au Mont-Athos.

Le collectif Flee, spécialisé dans l’ethnomusicologie aventureuse, propose une passionnante et audacieuse redécouverte du cœur du chant byzantin. Vernissage ce mercredi à Genève

Sur le Mont-Athos, on y prie, on y danse certainement peu, mais on y chante - beaucoup. Cet agrégat de monastères réunis en communauté (on en compte 20, répartis, d'Esphigmenou à la Grande Laure, du nord au sud de la péninsule de l'Aktè, en Chalcidique) est à la fois un lieu chargé en imaginaires, et un endroit passablement secret - on rappellera que s'y applique encore la règle de l'abaton, qui en interdit l'accès aux femmes ainsi qu'à toute créature femelle (sauf les poules pour les œufs et les chattes parce qu'elles chassent les souris), aux eunuques, aux enfants mineurs et aux hommes glabres.

Depuis le XIe siècle, une seule femme fait l'objet d'une dévotion sur la sainte montagne: celle qui est bénie entre toutes, la Vierge Marie. Ce culte exclusif se matérialise entre autres par la musique: le Mont-Athos est en effet l'un des centres (sinon le cœur) du chant byzantin, cette tradition élaborée à partir du IVe siècle dans l'est de l'empire romain. Un chant modal, monodique et a capella ancré dans les théories musicales de la Grèce antique, mais auquel s'entremêlent différents éléments (entre autres des…

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