Alors que le tourisme continue de battre des records en Grèce, les salariés du secteur de l’hôtellerie et de la restauration ne voient pas leurs conditions de travail s’améliorer. Ils appellent à la grève.
« Cet été, j'ai travaillé en cuisine dans un hôtel durant quatre mois sur l'île de Corfou. Au bout d'un mois, j'étais épuisée. Je travaillais sept jours sur sept, parfois dix heures par jour, et sans évidemment que mes heures supplémentaires soient déclarées », explique Nefeli Konstantopoulou, 26 ans. La jeune femme n'a touché que 1 200 euros brut par mois pour ces horaires extensifs et ne pourra percevoir que durant trois mois une aide pour les saisonniers, qui s'élève à 510 euros. « Comment vivre avec cette somme actuellement à Athènes ? », déplore la cuisinière, qui loue un studio en banlieue de la capitale pour 350 euros.
Face à ce constat, la Confédération des employés de l'hôtellerie et de la restauration a appelé à une grève dans tout le pays, mercredi 23 octobre, et à une manifestation devant le ministère du travail à Athènes. « Letourisme est le secteur qui contribue le plus au produit intérieur brut du pays, il ne cesse d'atteindre des records mais, pour ses salariés, les conditions de travail ne se sont pas améliorées depuis la fin de la crise économique [de 2018] »…