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«L'orthodoxie budgétaire ne suffira pas à régler les problèmes de la France»

Publié dans Le Figaro le
«Il va falloir clarifier les responsabilités de chacun par rapport à ses dépenses en évitant les financements croisés.
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«Il va falloir clarifier les responsabilités de chacun par rapport à ses dépenses en évitant les financements croisés.» HJBC / stock.adobe.com

FIGAROVOX/TRIBUNE - Nos politiques, à l’image de Gabriel Attal, se trompent en réduisant le débat au seul niveau d'imposition sans aborder les choix de société qui vont avec, estime Julien Aubert, président d'Oser la France.Gabriel Attal ne fut pas sans mérite, du temps où il œuvrait à l'Éducation nationale, en empêchant l'épidémie d'abayas qui se propageait dans les écoles et lycées du pays. Toutefois, ces derniers jours, le député Attal a affirmé péremptoirement qu'«il y avait trop d'impôts» dans le projet de budget pour 2025. On pourrait lui rétorquer qu'il y a trop de dette, trop de déficit et que l'impôt n'est finalement que l'arbre d'une forêt de recettes publiques tentaculaires. Cette manière assez binaire de se renvoyer la balle ne nous mènerait cependant pas bien loin. À ceux qui estiment - pour simplifier - que la droite ce sont des impôts minimum et la gauche, l'inverse, il faut répondre qu'en réalité, la vraie question n'est pas le bon niveau théorique d'imposition mais la contrepartie, c'est-à-dire les choix de société qui vont avec. Aujourd'hui, une partie des Français payent trop d'impôts par rapport à des services publics dégradés ou inexistants. Une autre partie ne paye pas l'impôt, ou très marginalement, mais bénéficie de transferts importants. La question de l…