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Contre la fronde fiscale, des impôts grecs ?

Publié dans Le Point le
Statères à l'effigie de Philippe II de Macédoine (382-336 avant J.-C.). © Photo © Fitzwilliam Museum / Bridgeman Images
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Statères à l'effigie de Philippe II de Macédoine (382-336 avant J.-C.). © Photo © Fitzwilliam Museum / Bridgeman Images

LA MINUTE ANTIQUE. Le gouvernement cherche des idees pour renflouer les caisses de l'Etat? Pourquoi ne s'inspire-t-il pas de la "liturgie", cet impot athenien concret, utile, et honorifique? La semaine dernière, nous vous racontions comment, dans Les Oiseaux d'Aristophane, deux Athéniens lassés de subir le cirque politique à l'œuvre dans leur cité (l'avantage de la civilisation des anciens Grecs, c'est qu'on s'y projette sans peine) décidaient de mettre les voiles. Et comme c'est peut-être une tentation chez nos compatriotes, anxieux des hausses d'impôts à venir, nous aimerions proposer une solution : des impôts athéniens, précisément ! À Athènes, en effet, il n'y avait pas d'impôts directs, sauf pour les étrangers résidant dans la cité-État, ou en cas de guerre. Un impôt exceptionnel était alors levé, l'eisphora, uniquement indexé sur le capital. Mais le plus intéressant pour nous était la « liturgie » (leitourgia), un impôt indirect réservé aux très riches, qui se voyaient chargés de financer et d'organiser les représentations théâtrales, l'entretien des navires de guerre ou des installations sportives. Une charge financièrement importante, certes, mais très honorifique. Les riches Grecs, en outre, savaient ainsi où allait leur argent, et pouvaient même être fiers d'assumer ces…

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