Même lors de leurs pires colères, les dieux grecs n'ont jamais déclenché d'éruption à Rhodes. A la différence de sa cousine Santorin, l'île de la mer Egée n'est pas volcanique. Le paysage de désolation laissé par dix jours d'incendie, entre le 18 et le 28 juillet, évoque pourtant une immense coulée de lave qui aurait dévalé la montagne jusqu'à la mer. Un feu intense qui n'a pas fait de victime humaine, mais ravagé près de 18 000 hectares de forêt et de végétation (environ 15 % de la superficie de l'île), brûlé 50 000 oliviers, pris au piège des milliers d'animaux, dont 2 500 domestiques, détruit ou endommagé une cinquantaine de bâtiments et conduit à l'évacuation en catastrophe et en mondovision de 20 000 touristes dans le sud-est de l'île.
Tous n'ont pas déserté. Sur une plage totalement calcinée, à l'entrée de la station balnéaire de Kiotari, un couple de Norvégiens est...