L’institution britannique rechigne toujours à restituer les frises et les sculptures grecques à leur pays d’origine, malgré les gains que cela pourrait lui apporter en matière d’image, à l’heure où plus de la moitié des Britanniques sont favorables à cette restitution.
Les salles consacrées aux marbres du Parthénon restent un must du British Museum, institution londonienne aux 5 millions de visiteurs annuels. Grappes de collégiens en uniformes, touristes rivés à leur audioguide : l’immense galerie exposant les frises et les sculptures des frontons du plus fameux des temples grecs, sur la colline de l’Acropole, à Athènes, est toujours bondée.
Ces sculptures, vieilles de 2 500 ans, ont été décrochées du temple dédié à la déesse Athéna au début du XIXe siècle, quand la Grèce était encore sous domination ottomane, sur ordre du diplomate britannique Lord Elgin, qui les a vendues au British Museum en 1816. Depuis qu’elle est devenue indépendante, en 1832, la Grèce a toujours contesté cette propriété et réclamé le retour des marbres, qu’elle considère comme une part inaliénable de son histoire. Leur place est à Athènes, arguent les autorités grecques, dans un magnifique musée construit au pied de l’Acropole spécialement pour les exposer et ouvert en 2009...