Alors même que l'inflation explose, provoquant la grogne de nombreux citoyens, et que la guerre en Ukraine dégrade les prévisions de croissance du pays, les perspectives budgétaires s'éclaircissent pour la Grèce, qui présente toujours le taux le plus élevé d'endettement public de la zone euro. En effet, l'agence S&P a relevé hier soir sa note de la dette souveraine à long terme, passant de BB à BB+, et l'a assortie d'une perspective stable « reflétant des risques équilibrés pour la croissance économique et les finances publiques, entre le conflit en Ukraine et le soutien substantiel de l'UE, et une dynamique de réforme intérieure ».
Côté croissance, S&P table désormais sur une augmentation du produit intérieur brut de 3,4% en 2022. Un rythme très ralenti par rapport aux 8,3% de 2021, du fait de la guerre en Ukraine et de ses impacts sur l'économie grecque. Mais le gouvernement « devrait faire de nouveaux progrès dans la mise en œuvre des réformes structurelles et de la consolidation budgétaire, cimentant la trajectoire à la baisse de la dette par rapport au PIB », relève l'agence de notation, qui salue par ailleurs un recul des prêts défaillants à...