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La Meurtrière ou le triomphe de l’opéra grec

Publié dans Le Figaro le
Toute en verticalité visuelle et sonore, dégradés de bleus évoquant la mer Égée et de gris d'une rare élégance, la mise en scène d'Alexandros Efklidis nimbe cette sombre histoire de lumière salvatrice. GNO The Murderess by Giorgos Koumendakis - photo A. Simopoulos
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Toute en verticalité visuelle et sonore, dégradés de bleus évoquant la mer Égée et de gris d'une rare élégance, la mise en scène d'Alexandros Efklidis nimbe cette sombre histoire de lumière salvatrice. GNO The Murderess by Giorgos Koumendakis - photo A. Simopoulos

Une histoire à glacer le sang. Une musique aussi singulière qu'universelle. Empruntant à la musique savante occidentale, au folklore grec réinventé et même à la liturgie orthodoxe. Des chœurs à profusion (dont des voix d'enfants valorisées comme rarement à l'opéra). Une écriture orchestrale foisonnante d'expression et de couleurs. Le tout parsemé de discrètes touches minimalistes. Telle est La Meurtrière de Giorgos Koumendakis.

Œuvre prégnante et poignante, cette adaptation d'une nouvelle d'Alexandre Papadiamantis de 1903, que les Grecs lisent à l'école comme les Français L'Assommoir de Zola, fut composée par l'actuel directeur de l'Opéra national grec en 2013. Sa reprise dans la nouvelle salle de l'opéra constituait donc l'un des événements de cette saison, célébrant le bicentenaire de l'indépendance grecque.

Une vie de souffrance et d'humiliation

Pour l'occasion, la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou, avait fait le déplacement ce 3 décembre. Belle preuve de la portée de ce récit à la dimension aussi…

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