Athènes
Ce n'est certainement pas en Grèce qu'Angela Merkel recueillera une pluie d'hommages. Selon un sondage réalisé dans 16 pays par le Pew Research Center, seuls 30% de Grecs disent avoir confiance en elle contre plus de 70% dans les autres pays européens. Elle aura suscité rancœur, laissé de profonds stigmates et aura sans doute été la femme politique la plus détestée.
Pour les Hellènes, la chancelière aura incarné le visage de toutes les crises que le pays a traversées ces dernières années. À commencer par le séisme économique et budgétaire qui a plongé la Grèce dans dix années de cures de rigueur. Alexis Tsipras, premier ministre de janvier 2015 à juillet 2019, a d'ailleurs été élu avec comme seul programme de renvoyer les Allemands de la gestion de la politique économique du pays, avec son fameux slogan «go back Mrs Merkel». Une majorité de Grecs lui faisait endosser le rôle d'une Némésis.
«Un sentiment antigermanique très fort»
Aujourd'hui et après avoir côtoyé longuement Angela Merkel, Alexis Tsipras considère que ses