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"En vingt ans de travail, je n’avais jamais vu ça !": même au plus fort de la crise grecque, le tourisme n'avait pas autant souffert

Publié dans La Libre le
"En vingt ans de travail, je n’avais jamais vu ça !": même au plus fort de la crise grecque, le tourisme n'avait pas autant souffert.

Les rues sont désespérément vides dans les petites ruelles étroites du port d'Égine, à une heure de bateau d'Athènes. "On espérait dix millions de touristes, on en a eu à peine cinq, qui ont laissé moitié moins d'argent ! De quelle saison vous me parlez ?" Loukas, serveur, la trentaine, essuie la table, vide, de l'une des deux tavernes à poissons du marché coloré de l'île. "D'habitude à cette époque, on avait le festival de la pistache. Il fallait attendre une demi-heure pour trouver une table. Maintenant, on ne commande même plus d'oursins aux pêcheurs car on ne les écoule pas. En vingt ans de travail, je n'avais jamais vu ça !"