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Athènes maintient sa ligne dure après l’incendie du camp de Moria sur l’île de Lesbos

Publié dans Le Monde le
Athènes maintient sa ligne dure après l’incendie du camp de Moria sur l’île de Lesbos.

Les mesures d'urgence pour venir en aide à quelque 13 000 demandeurs d'asile sans abri, sur l'île grecque de Lesbos, peinaient à se mettre en place jeudi 10 septembre, quarante-huit heures après le début de l'incendie qui a ravagé le camp de migrants de Moria, le plus grand d'Europe. Sans nourriture ni eau depuis deux jours, les réfugiés se sont précipités dans la cohue, jeudi après-midi, pour attraper des bouteilles et un plat distribués par une société de restauration sous contrat avec le ministère des migrations grec. « Nous ne tenions plus sous le soleil qui tape… Les autorités nous ont laissés sans rien pendant plusieurs jours, les ONG aussi étaient absentes », explique, en colère, Nassira Mahmoudi, une sexagénaire afghane.

Depuis le confinement du camp de Moria, en mars, et les réglementations liées à l'épidémie de Covid-19, les associations et les bénévoles sont moins actifs sur l'île. Avec la menace d'Ankara d'ouvrir ses frontières pour laisser passer les réfugiés en Grèce, les équipes médicales étaient aussi régulièrement attaquées par des habitants en colère. Jeudi, le ferry dépêché par les autorités grecques pour héberger en urgence 1 000 personnes...