Ce 17 novembre 2019, Manolis Glézos, cheveux longs blanchis par le temps, est photographié, main droite sur sa canne, poing gauche levé. Il assiste à la commémoration du «soulèvement de l'Ecole Polytechnique». Le 17 novembre 1973, des jeunes Grecs se soulevaient contre une junte arrivée au pouvoir en 1967 avec l'aide des Américains, et qui n'allait le quitter qu'en juillet 1974. Des chars ont envahi Athènes pour mater la contestation, la répression a fait plus de 100 morts. Tous les ans, Manolis Glézos allait saluer leur mémoire. Cette scène qui semblait éternelle ne sera plus. Manolis Glézos est décédé ce lundi à 97 ans.
C'est d'abord dans la Résistance contre l'occupant nazi qu'il s'engage. Il n'a alors que 18 ans. Le 30 mai 1941, il gravit le sommet de l'Acropole avec Apóstolos Sántas pour détacher le drapeau nazi qui flottait sur la ville depuis l'entrée des troupes allemandes dans Athènes en avril 1941. Et le «premier résistant», selon le mot du général de Gaulle, multiplie les actions de résistance. D'ailleurs, Glézos est arrêté à plusieurs reprises, jeté en prison… Atteint de tuberculose, il parvient quand même à s'échapper avec d'autres «camarades». Ce mot, il...