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« Nous ne voulons pas de nouveaux camps » de réfugiés : sur les îles grecques, vives tensions entre habitants et forces de l’ordre

Published in Le Monde on
« Nous ne voulons pas de nouveaux camps » de réfugiés : sur les îles grecques, vives tensions entre habitants et forces de l’ordre.

Mytilène, capitale de l'île grecque de Lesbos, était, une fois de plus à l'arrêt, jeudi 27 février - avant l'annonce du gouvernement turc qu'il renverrait des réfugiés, à la suite de l'attaque mortelle russo-syrienne sur ses troupes. Sur les vitrines des magasins, des pancartes signalaient qu'ils étaient « fermés pour cause de trahison ». Sur les îles de la mer Egée face à la Turquie, qui accueillent près de 38 000 demandeurs d'asile dans des camps insalubres prévus pour 6 200 personnes, la situation est devenue explosive.

Après plusieurs semaines d'impasse dans les négociations entre les autorités locales et le gouvernement grec, la décision d'envoyer lundi soir des forces antiémeute à Lesbos et Chios, pour entamer les travaux de construction des nouveaux camps fermés, a déclenché la colère des insulaires. Déjà très remontés par la réquisition forcée de terrains pour installer ces nouvelles structures, les résidents ont créé des barrages sur les lieux où elles doivent être établies.

« Les localités choisies sont les plus sûres, éloignées des centres urbains et causant le moins de dérangement possible », a assuré le ministre des migrations,...

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