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L’impossible leçon de la crise grecque

Publié dans Le Monde le
Manifestation, à Athènes, de retraités grecs contre un plan de réduction de leurs pensions, le 3 octobre 2017.
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Manifestation, à Athènes, de retraités grecs contre un plan de réduction de leurs pensions, le 3 octobre 2017.

Analyse. Dans cinquante ans, lorsqu'ils se pencheront sur la fin du troisième plan d'aide à la Grèce, les historiens le liront peut-être comme l'ultime chapitre closant, enfin, une crise sans précédent. Ou à l'inverse, comme une farce tragique de plus, illustrant l'aveuglement d'une zone euro trop malade pour prendre la juste mesure de ses propres plaies.

Lundi 20 août, les dirigeants européens ont salué l'autonomie recouvrée d'Athènes, à nouveau libre de se financer seule sur les marchés après huit ans de tutelle financière. Le lendemain, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, annonçait le début d'une « nouvelle ère ».

Peu de Grecs ont à cœur de célébrer celle-ci. Faut-il réciter la litanie de chiffres illustrant leur désespoir ? En dépit de trois plans d'assistance et de 289 milliards d'euros de prêts, le produit intérieur brut (PIB) hellène a reculé de 25 %, le chômage frôle toujours les 20 %, et plus de 400 000 personnes ont quitté le pays depuis 2009. Las, malgré les restructurations, la dette publique culmine toujours à 180 % du PIB.

D'autres chiffres interpelleront peut-être plus encore les historiens de demain....

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