Mati (Grèce) - Leurs visages sont dans tous les médias : Vassiliki et Sofia, deux jumelles de neuf ans, portées disparues avec leurs grands-parents depuis les incendies près d'Athènes. De nombreuses victimes ou rescapés de la catastrophe qui a fait plus de 80 morts étaient ainsi des personnes âgées et leurs petits-enfants.
Car à Mati, sur la côte est de l'Attique, on est loin de l'ambiance des îles grecques prisées des touristes étrangers. A une heure d'Athènes, c'est une destination de week-end, un patchwork de petites résidences secondaires noyées dans la pinède, où de nombreux retraités passent les mois d'été.
Dans un pays aux traditions familiales ancrées, beaucoup sont rejoints l'été par leurs petits-enfants. C'était aussi le cas en 2007, lors des incendies ayant fait 77 morts dans le Péloponnèse (sud) et sur l'île d'Eubée (est).
Les jumelles arrivaient en voiture à Mati, lorsque le grand-père a prévenu les parents par téléphone qu'ils changeaient d'itinéraire en raison des départs de feu, raconte Yiannis, le père, en boucle sur les chaînes de...