Dans cinq mois, en août, le troisième plan d'aide international à la Grèce touchera à sa fin. Les modalités de cette sortie sont encore négociées entre Athènes et ses partenaires européens, car l'enjeu est grand : assurer que le pays sera en mesure de se financer seul sur les marchés, sans envolée du coût de sa dette.
Une nouvelle étape a été franchie vendredi 2 mars : les créanciers européens ont donné leur feu vert pour le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 5,7 milliards d'euros, débloquée courant mars. « Au total, la Grèce aura ainsi touché 45,9 milliards d'euros de prêts sur les 86 milliards du programme décidé en 2015 », calcule Eric Dor, économiste à l'école de management Iéseg.
Lundi 26 février, Athènes et ses créanciers ont par ailleurs entamé l'examen des dernières réformes que le pays doit encore adopter en échange des aides. Les deux parties espèrent boucler cette ultime étape lors de l'Eurogroupe du 21 juin, deux mois avant que la Grèce ne retrouve son autonomie financière. « La difficulté est que celle-ci interviendra au moment où les taux d'emprunts pourraient remonter, avec la baisse des rachats de dettes publiques par la...