Euclide Tsakalotos, le ministre des Finances grec et le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici à Bruxelles.
La réunion de l'Eurogroupe a permis de débloquer, lundi, le dossier grec.
Les créanciers ouvrent la porte à une trajectoire grecque moins focalisée sur l'austérité et plus sur les réformes.
Simple accord technique ? Vrai changement de stratégie ? Ou nouvel emballage d'une doctrine ancienne ? Les Européens, réunis lundi en Eurogroupe à Bruxelles, ont créé la surprise en annonçant le déblocage du dossier grec, au terme d'une réunion étonnamment courte. Certes, ce n'est pas l'accord politique qui était espéré il y a un mois qui a été dévoilé : les créanciers sont encore loin de s'être entendus sur la conclusion de la « deuxième revue » du plan d'aide à la Grèce. Les Grecs ont fait des concession en acceptant de légiférer dès aujourd'hui des mesures d'économies pour tenir les objectifs budgétaires en 2018 et au delà. En contrepartie, les experts techniques vont être renvoyés à Athènes, ouvrant la voie à des discussions concrètes.
Mais ce qui aurait pu être perçu comme un simple déblocage technique a été brandi, par les responsables des institutions, comme étant une nouvelle étape importante, marquant un changement d'état d'esprit. Michel Sapin, le ministre...