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En Grèce, les réfugiés sont «chez eux» : le discours exemplaire du Président

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Une petite fille lors d'une manifestation de réfugiés, à l'ancien aéroport d'Hellinikon, à Athènes, le 6 février.
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Une petite fille lors d'une manifestation de réfugiés, à l'ancien aéroport d'Hellinikon, à Athènes, le 6 février.

Qu'on se le dise, il existe des leaders politiques courageux qui savent résister aux sirènes de la xénophobie en prononçant des paroles fortes, émouvantes, dans cette Europe devenue si frileuse. Car pas besoin de traverser l'Atlantique pour mesurer combien les responsables politiques acceptent de dresser des murs invisibles, censés nous protéger de la fameuse «misère du monde».

Mais curieusement, ces voix bienveillantes, on les entend plus souvent dans les pays pauvres du Sud de l'Europe que dans ceux en principe pourtant plus prospères du Nord. Ce sont les voix des manifestants descendus dans les rues de Barcelone ce week-end pour réclamer que l'Espagne accueille les 16 000 réfugiés qu'elle avait promis d'accueillir alors qu'elle n'en a reçu que 1 100 pour l'instant. Ou encore les paroles fortes prononcées ce dimanche par Prokópis Pavlópoulos, président d'un pays régulièrement stigmatisé par Bruxelles : la Grèce.

Dimanche, le chef d'Etat grec (qui ne gouverne pas mais joue un rôle important) s'adressait à des enfants réfugiés, pour la plupart venus de Syrie, d'Irak ou d'Afghanistan : «Vous êtes une part de nous-mêmes, leur a-t-il déclaré, et...

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