Si le Brexit fait parler de lui cet été, c'est le Grexit qui a occupé la une de l'actualité l'été dernier, déjà à la suite d'un référendum. Le lundi 13 juillet 2015, après trois semaines d'incertitudes et de réunions « de la dernière chance » qui tenaient l'Union européenne en haleine, les ministres des finances de la zone euro se mettaient enfin d'accord sur un troisième plan d'aide à la Grèce, en contrepartie d'importantes réformes.
Soulagé, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne déclarait alors que « le "Grexit" [avait] disparu », écartant définitivement la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, qui avait semblé être sérieusement posée à la table des négociations les jours précédents.
Cette énième crise grecque s'était noué quelques mois plus tôt, à la faveur de l'arrivée de la gauche radicale au pouvoir. Après une campagne menée vent debout contre la politique d'austérité imposée par la troïka - Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international -, Alexis Tsipras était élu premier ministre fin janvier 2015. S'ensuivent des mois d'âpres discussions avec les créanciers, auxquels le...