
Alexis Tsipras salue ses supporteurs, dimanche, à Athènes, après le large succès de Syriza aux législatives partielles. Crédits photo : MILOS BICANSKI/Getty Images/AFP
Il faut que tout change pour que rien ne change, écrivait, nourri par son fatalisme méditerranéen, le prince de Lampedusa. Alexis Tsipras gouvernait hier une alliance entre son parti Syriza et le parti souverainiste de droite des Grecs indépendants. Il s'apprête, en intégrant quelques figures nouvelles, à reprendre demain avec la même équipe la gestion de son pays.
Ces législatives partielles, qu'il a remportées haut la main, n'ont en apparence rien modifié, mais elles lui ont - ce qui est d'importance - redonné une nouvelle légitimité démocratique. Ce dont il avait besoin, après avoir appliqué une politique contraire aux mandats que lui avaient donnés ses concitoyens.
D'un scrutin l'autre, tout a changé en huit mois. Après les législatives de janvier, il avait formé une coalition gouvernementale hostile aux plans d'austérité définis ...