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La Grèce, nouvel « homme malade » de l'Europe

Published in Le Monde on
Le premier ministre grec Alexis Tsipras, au centre, prononce son discours au Parlement européen à Strasbourg , le mercredi 8 Juillet 2015.
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras, au centre, prononce son discours au Parlement européen à Strasbourg , le mercredi 8 Juillet 2015. ( AP Photo / Jean- François Badias )

Par Yannis Makridakis, écrivain

La Grèce vit en ce moment la fin scandaleuse de la cinquième année d'un processus violent. Celui de la conversion d'une dette privée en dette publique, rythmée de réformes brutales exigées par les pays membres de l'Europe. Elle est désormais maintenu au c?ur d'un cercle vicieux d'emprunts et n'ayant pour seul but que le remboursement d'anciens prêts et le sauvetage des banques nationales et étrangères.

Des réformes qui ont pour résultat la paupérisation de la population de notre pays, le déchirement de son tissu social, la privatisation des ressources naturelles et de la richesse publique. La fin de ce processus est scandaleuse car le troisième mémorandum signé avec les pays membres de l'Europe est un accord humiliant qui donne le coup de grâce à la société grecque. Cet accord, imposé, qu'aucun gouvernement de droite n'aurait été disposé à mettre en pratique, intervient seulement une semaine après le retentissant Non aux mémorandums et aux privatisations, clamé par 62 % des citoyens grecs lors du référendum, mais aussi cinq mois après que Syriza a remporté des élections législatives historiques, en promouvant avec...

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