Depuis son arrivée au pouvoir en Grèce en janvier dernier, Alexis Tsipras aura mis la gauche radicale dans tous ses états. Celui de l'amour transi, d'abord: l'émergence et la victoire d'un parti d'alternative à gauche a fait rêver tous les déçus de la ligne Valls-Hollande assumée par le gouvernement. De Cécile Duflot à Jean-Luc Mélenchon, en passant par les frondeurs, de nombreux chefs de file à la gauche du PS se sont bousculés dans les rues d'Athènes ces derniers mois pour apporter leur soutien à la résistance du gouvernement grec face aux mesures d'austérité exigées par les instances européennes. Mais le combat a fait long feu, et Alexis Tsipras a dû s'incliner en début de semaine malgré un référendum de plébiscite, sous peine de voir la fragile économie de son pays livrée à l'appétit de ses créanciers. À Paris, l'enthousiasme initialement soulevé s'étiole.
«S'il avait dit qu'il était prêt à s'en aller, le rapport de force aurait été inversé. Il s'est lui-même passé la corde autour cou», se désole Jean-Luc Mélenchon, cité dans le Parisien ce vendredi. «Ce vote n'est pas une bonne nouvelle. Le Parlement grec a adopté un texte plus dur encore que celui repoussé par le...