De notre envoyé spécial à Bruxelles,
L'Eurogroupe qui a commencé sa réunion ce samedi à 15 heures s'annonçait plus tendu et difficile que le vent d'optimisme qui soufflait vendredi ne le laissait prévoir. L'enjeu: l'approbation des réformes et des mesures d'économie présentées jeudi soir par Alexis Tsipras en échange d'un nouveau plan d'aide de trois ans qui pourrait être massif et d'une renégociation de la dette. En cas de rejet, le Grexit, la sortie de la Grèce de l'euro serait alors inéluctable.
Le gouvernement Tsipras, par l'intermédiaire de son nouveau ministre des Finances Euclide Tsakalotos, plus «euro compatible», soumettait donc samedi après-midi sa copie à l'examen des dix-huit autres ministres des Finances de la zone euro, mais aussi de Mario Draghi, le président de la BCE, et de Christine Lagarde, la directrice du FMI. La veille, Alexis Tsipras avait franchi, non sans agitation, l'étape clé de l'approbation du Parlement grec.
Mais en entrant dans le bâtiment Lex de la Commission, l'instransigeant président de l'Eurogroupe et ministre des Finances des Pays-Bas, Jeroen Dijsselbloem, a annoncé la couleur: la réunion sera «très difficile, les...