La Banque centrale européenne (BCE) s'est accordé un délai, lundi 6 juillet. Les 25 membres du conseil des gouverneurs ont décidé de maintenir le mécanisme de fourniture de liquidité d'urgence (ELA) au bénéfice des banques grecques au niveau actuel, à savoir 89 milliards d'euros. Une décision qui sauve ainsi - pour le moment du moins - les établissements bancaires d'une rupture de liquidités, qui serait intervenue dès mardi 7 juillet sans cette prolongation.
Mais signe des pressions qui pèsent sur l'institut de Francfort, le conseil des gouverneurs a également décidé de durcir les conditions d'octroi à l'avenir, en augmentant la décote pratiquée sur les titres mis en garantie par les banques grecques pour avoir accès à l'ELA - appelés « collatéraux ».
La révolte gronde
Le message est donc clair : si le Conseil des gouverneurs est « résolu à employer tous les instruments disponibles dans le cadre de son mandat » et n'entend pas, pour l'heure, abandonner la Grèce, la BCE ne veut pas non plus payer les pots cassés. La BCE a d'ailleurs refusé de suivre la demande des Grecs d'augmenter le montant du mécanisme d'urgence.
Car au...